Un rêve et une prison~

I/ Une petite fille si seule

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" Je faisais toujours ce même rêve, c'est peut-être pour cela que je m'y suis retrouvée prisonnière ... "

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Je frissonnais, j'avais envie de me retourner et de me recroquevillais sur moi-même, mais j'avais tellement peur. Une peur bien irrationnelle, inexistante même, mais c'est ainsi, c'est dans ma nature. Pour me rassurer je me répéter sans cesse que le jour n'allait pas tarder à ce lever, et que mes pensées sombres allaient bientôt s'évaporer ... Et finalement le calvaire disparut et me sembla même bien minime, les rayons du soleil éclaircissaient la clairière, la petite cascade reflétait la lumière, et tous me semblait si beau et si pur . Cette fois-ci j'osais sans aucuns problèmes m'étirer et me retourner pour chercher la couverture qui était tombée derrière mon dos, j'avais eu froid cette nuit là, mais mes peurs m'empêchaient de bouger.

Je me demandais encore pourquoi tous avait cesser d'exister autour de moi ? Pourquoi, ma mère se noya dans le lac en face de notre pauvre maison ? Pourquoi, mon père, quelques jours suivant le drame, disparut mystérieusement, me laissant seule ? Pourquoi un soir de tempête, mon dernier refuge pris la foudre et s'enflamma ? Pourquoi avais-je été obliger de vivre dans une cabane de bonne fortune au beau milieu d'une forêt ? Pourquoi, lorsque j'avais été de mander de l'aide à mon arrière grand oncle, il mourut de crise cardiaque juste avant de me dire : "Tu es une enfant maudite !!" ? Pourquoi toute ma famille me refuse l'hospitalité et l'aide ? Pourquoi m'a-t-on dit que j'attirais le malheur autour de moi ? Pourquoi tous cela s'avère être ... vrais ?!

J'aimerais avoir une vie normale, avoir des parents, aller à l'école, me faire des amis, avoir une petite soeur ou un petit frère, je ne comprends pas pourquoi tous cela m'ait enlever ?

Tandis que je ruminais encore et toujours inlassablement le récit de ma pauvre vie, me posant les questions sur la nécessite de mon existence en ce monde, je m'étais mise en route, la faim me tiraillait horriblement le ventre, je n'avais rien trouver à manger depuis hier matin.

Je ne savais pas vraiment depuis combien de temps j'étais dans cette forêt, le temps me paraissait figé, tout immobile, rien de bougeait ni ne changeait. Je ne savais pas non plus ou étaient les limites de ce lieux, si il avait un début et une fin ... Tout me semblait étranger, je pourrais très bien passer chaque jours aux mêmes endroits, je ne reconnaîtrais jamais ...

J'étais à bout de force, autant mon esprit que mon corps, il me fallait me nourrir, il fallait que je cesse de ruminer le passer et me concentrer sur ma survie du présent. Le noir m'enveloppait doucement...

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J'ouvrais les yeux avec un désagréable sentiment que je n'ai pas pu identifier. Je me levait avec une impression étrange, l'espace autour de moi était plongé dans l'obscurité la plus épaisse. Je ne distinguais même pas mes mains dans la pénombre, je ne palpais rien qui puisse me dire ou je me trouvais. Je décidais alors de marcher prudemment jusqu'à rencontrer un obstacle, un objet quelconque, une personne, ou ... ou même autre chose. Soudain mes doigts touchèrent quelque chose .

-Aïïïe !

Je retirais vivement ma main droite, j'avais dû me couper ou quelque chose comme cela ... Je retentais l'expérience avec extrême prudence et fit le tour de l'objet. Une lame. Oui, une lame, c'était à la pointe de celle-ci que je m'était piquer le dos de la main.

Alors je comprenais quelle était l'étrange impression que j'avais ressentie, j'ai terriblement peur du noir... Je suis complètement paralysée lorsque je me retrouve dans un endroit noir ... Comment avais-je donc pu faire abstraction de cette phobie ? Je connais hélas la réponse. Je faisait encore cet horrible rêve, inconsciemment je savais que je devais me dépêcher d'en sortir au risque de m'y retrouver enfermée éveillée. Oui il fallait vraiment me dépêcher, mes peurs commençaient à m'envahir petit à petit, il ne faut surtout pas que je reste coincée avec ces horribles phobie dans ce rêve noir ! Je me suis mises à courir, comme à chaque foi que je me retrouvais dans ce rêve si étrange. Toujours cette impression d'étouffer au fur et à mesure que je me réveillais, ce sentiment de devoir affronter ce qui n'existe pas. Plus j'avançais, plus il m'étais difficile de ne pas me recroqueviller sur moi même et ne plus bouger, mais si je cédait maintenant à mes peurs, j'étais, pour ainsi dire, finie. Affolée et oppressée, dans ma course folle je faillit chuter à deux reprise, la peur était beaucoup plus rapide que moi, je ne pourrais plus tenir bien longtemps, la panique finie par me prendre, mes yeux embués qui croyaient voir des ombres dans le noir me firent comprendre que cette fois-ci, je n'y échapperais pas ...

Vaincue je stoppais net, et je me retournais pour faire face à... à quoi au juste ?

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-Nooooon !!!

Je me suis mise à pleurer sans pouvoir me retenir, mes bras sur la tête, les genoux repliés devant ma poitrine, je hurlais à tue tête, avant de m'apercevoir que la pénombre avait disparut ...

-Hé, ça va petite ?

J'ouvrais les yeux, prudente, et me relevais doucement, j'étais encore dans cette forêt, devant mi se tenait une jeune femme au long cheveux blanc avec une frange si basse que je ne voyais même pas ses yeux.

J'essuyais d'un revers de manche rapide les larmes sur mes joues:

-O... Oui, merci.

-Dit moi, tu es perdue ? Tu es toute seule ? Depuis quand tu es ici ?

Beaucoup de questions, mon cerveau ne les à pas toutes enregistrées mais je répondit quand même:

-Je suis seule, je n'ai plus vu de gens depuis longtemps ... S'il vous plais madame emmenez moi loin de la forêt !!

Son visage restait de marbre, elle hocha légèrement la tête et me dit ces mots effrayants:

-Je suis désolée petite, je ne connais pas la sortie de cette forêt ...

J'étais estomaquée, comment une telle chose était possible ? Il y avait forcement une sortie quelque part, suffirait marcher toujours tout droit et on finirais bien par atterrir quelque part ...

-Mais madame, si on sortait par là ou vous êtes arrivée ?

-Je te retourne la question petite ...

-Moi je ne peux pas, j'ai toujours vécue ici, ma maison était proche d'un lac dans la forêt, mais elle à prit feu, et je me suis réfugiée dans la clairière...

-Et bien vois tu, moi aussi je vis ici ... Je crois que nous pourront jamais sortir de la forêt ... Ah ! Excuse moi, je dois rentrer chez moi faire... euh j'ai quelqu'un à aider... Peut-être se reverras t on

qui sais ... ?

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Sur ces belles paroles, elle disparut aussi vite qu'elle était arrivée ... Vraiment bizarre cette personne. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un depuis que je vivais seule ici, en un sens sa rencontre ma fait du bien, j'ai pu parler à quelqu'un qui existait bel et bien ... Machinalement je me frottait le dos de la main droite, je sentais un liquide chaud et regardait ce que c'était. Du sang.